Sesshin
Approfondir la pratique de zazen
Une retraite zen (en japonais, sesshin) est l’occasion d’approfondir la pratique de zazen. Le programme quotidien est basé sur celui des monastères zen. Les périodes de zazen y alternent avec les cérémonies, les repas pris en commun et les différentes tâches effectuées au service de la collectivité ( ce que l’on appelle le samu : ménage, cuisine, vaisselle, jardinage…).
Chaque moment est envisagé comme une occasion de pratiquer le zen : le moment de méditer, celui de manger, de se laver, etc. On peut ainsi expérimenter la pratique continue, c’est-à-dire tout au long de la journée, dans chacune des actions de la vie quotidienne. Des enseignements sur un thème et des instructions pratiques viennent compléter cette expérience.
Témoignages de pratiquants
Laura, 34 ans
« Une sesshin est une belle parenthèse éphémère loin des conditionnements du quotidien et au plus près de soi. Se recentrer, déconnecter, prendre le temps d'écouter le vent, le chant des oiseaux ou simplement le silence qui est toujours plein de mystères, de questions et de réponses. Comprendre la vraie valeur de la vie, dans des petits moments du quotidien sans artifices, où nous sommes là, tels que nous sommes.
Plongé dans l'ici et le maintenant, le regard tourné vers l'intérieur, notre cœur et notre esprit refait le tri pour poser un nouveau regard sur ce qui nous entoure et redonner de la valeur à l'être humain et à chaque petite chose qui accompagne notre quotidien. Après une sesshin, on en ressort toujours grandi. S'il faut donner du temps au temps, il faut aussi savoir le prendre. »
Laurent, 55 ans
« Même si cela ne semble guère orthodoxe (n’est-on pas censé pouvoir pratiquer n’importe où et n’importe quand ?), quiconque a fait l’expérience d’une sesshin reconnaîtra que les zazen y ont une qualité, une saveur différente de ceux pratiqués dans le cours de la vie ordinaire. Après un ou plusieurs jours de pratique, il se produit comme un approfondissement subtil, le sentiment de retrouver un état d’intimité avec soi et avec les autres qui avait été un temps oublié, et cet approfondissement se produit comme de lui-même, par un effet magique de la pratique. Les soucis ne disparaissent pas, ils s’éloignent, tandis que les choses véritablement importantes apparaissent plus nettement. »